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Voyager écoresponsable, parlons-en!

Originaire de Tours dans la vallée de la Loire, Claire, Webdesigner, programmeuse de jeux vidéo, coach sportif, animatrice jeunesse et blogueuse, est aussi une grande voyageuse. Après avoir déménagé à Paris pour y terminer ses études en informatique et y avoir travaillé pendant trois ans en tant que créatrice de sites internet, elle a pris la direction du Canada en 2012, en quête d’une bouffée d’air frais, pour poser ses valises à Montréal pendant deux ans où elle était programmeuse de jeux vidéo ludo-éducatifs. Après un premier périple solo au Brésil en 2013, c’est finalement en 2014 que le virus du voyage est venu la titiller et qu’elle a décidé de partir sur la route pour de bon, embrassant la vie de «digital nomade» et allant un peu partout sur la planète, avant un retour en France. Elle est désormais installée à Grenoble, la ville écolo par excellence, où elle prend plaisir à côtoyer des gens qui lui correspondent. Elle se consacre plus intensément au blog qu’elle avait créé en février 2010 à l’issue de ses études, «the Green Geekette», un blog axé sur le voyage écoresponsable (slow travel, voyage en stop, randonnée…), les destinations nature durables et les activités sportives de plein air.

Elle a pris une décision radicale l’an dernier au terme d’une profonde remise en question. «L’année 2018 a effectivement été pour moi une année de prise de conscience. J’ai eu un électrochoc. Je me suis rendue en Irlande où des blogueurs de voyage avaient été invités. On nous a déposés sur un site et on nous a dit: «Vous avez 15 minutes pour prendre de belles photos et ensuite les publier sur Instagram.» Là, je me suis demandé quel était le sens de tout cela…

En réalité, Claire se sentait à l’époque en dissonance cognitive. Cela signifie qu’elle faisait des actes qui ne correspondaient plus à ses valeurs. «C’est alors que j’ai réalisé à quel point l’avion ne me correspondait plus. L’avion, c’est rapide et facile. Je saisissais toutes les opportunités, je consommais des voyages sans mesure. Je faisais des sauts de puce pour voir un maximum de lieux, je voulais tout rentabiliser et je ne prenais plus le temps. Et surtout, j’ai peu à peu conscientisé le fait que pour le bien de notre planète, cela n’allait pas que je prenne des longs courriers trois à quatre fois par an sous prétexte que je suis une bloggeuse.» «Je me suis aussi intéressée au bilan carbone de mes voyages. Et j’ai constaté que tous mes efforts quotidiens – j’utilise des cosmétiques bio, je mange bio et végé, je suis dans une démarche zéro déchet, je vais dans des hébergements écoresponsables, j’opte pour des activités respectueuses des animaux et de la nature… – étaient bousillés par mes vols au long cours.» Du jour au lendemain, Claire a décidé de ne plus voyager en avion, mais au contraire de privilégier la mobilité douce (vélo, bus, train, bateau), partir moins loin, rester plus longtemps sur place, aller à la rencontre de l’autre, rechercher l’authenticité. «J’ai comparé le bilan carbone de mes voyages en 2019 avec celui de 2018. En 2019, ma consommation de CO2 est de 900 kilos alors qu’elle était de 17 tonnes l’an dernier…»

Luc Ruidant
 
\(1\). En quelle année Claire a-t-elle pris goût aux voyages?
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\(2\). Dans quel milieu la blogueuse vit-elle après son premier voyage?
 
\(3\). Que signifie l’expression «Je faisais des sauts de puce…» selon Claire?
 
\(4\). Qu’est-ce qui a poussé Claire à changer ses habitudes de se déplacer?
 
\(5\). Dans quel but Luc Ruidant a-t-il rédigé cet article?
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